13, la malédiction.


Superstition sur le nombre 13

Le nombre 13 est au centre de nombreuses superstitions. Le terme technique pour qualifier la peur du nombre 13 est triskaidékaphobie, et pour la peur du vendredi treize paraskevidékatriaphobie.

Origines

Les nombreuses incidences du nombre 13 dans divers domaines temporels, religieux, historiques ou mathématiques semblent expliquer le caractère mystérieux et les superstitions entourant ce nombre:

Dans les religions chrétiennes, le chiffre 13 est un symbole à la suite d'une interprétation de la Sainte Cène où Jésus avait réuni les douze Apôtres autour de lui, la treizième personne, Judas, étant le traître qui conduira Jésus à la mort par crucifixion, le chiffre 13 fut associé aux malheurs et aux souffrances de Jésus.

La phobie du numéro 13 pourrait provenir de l'Antiquité. Au IVe siècle av. J.-C., Philippe II de Macédoine, eut l'idée d'ajouter sa statue à celle des 12 Dieux. Malheureusement pour lui, il fut assassiné peu de temps après.

Mem, la treizième lettre de l'alphabet hébreu, s'apparenterait à la mort.

Il en va de même du tarot, où le treizième arcane représente un squelette en train de faucher.

Les calendriers mayas et aztèques comportaient vingt mois à treize jours : ces sociétés ont disparu des suites de l'invasion Espagnole du 16e siècle.

Le treize suit le chiffre douze, nombre symbolisant accomplissement et cycle achevé et très symbolique dans la mythologie chrétienne où il est un nombre "saint". Il y a 12 mois dans l'année, 12 heures le jour et 12 la nuit ; il y a 12 signes du zodiaque, 12 dieux dans l'Olympe, 12 travaux d'Hercule, 12 tribus d'Israël et 12 apôtres de Jésus. Le nombre est divisible par 2, 3, 4, ou 6 alors que 13 n'est divisible que par 1 ou par lui-même seulement. Treize est plutôt source de déséquilibre et tombe dans une portion opposée du divin, et marque une évolution fatale vers la mort, vers l'achèvement d'une puissance et d'un accomplissement.

Vendredi 13

L'origine de la superstition pourrait venir d'une légende nordique. Vendredi était le nom de Frigga, la déesse de l'amour et de la fertilité. Lorsque les tribus nordiques et germaniques se convertissent au Christianisme, Frigga est bannie, envoyée au sommet d'une montagne et considérée comme une sorcière. Depuis, chaque vendredi, la déesse pleine de rancune convoquerait onze sorcières et le diable (ils sont donc treize!) pour comploter de mauvais tours à jouer au cours de la semaine suivante. Reste que, dans l'Antiquité, le vendredi était un jour consacré à la déesse de l'amour, qu'elle s'appelle Aphrodite, Vénus ou Frigga. Ce jour était donc considéré comme le plus gai de la semaine. Par ailleurs, aujourd'hui encore, le vendredi semble être un jour de chance pour certains peuples et communautés religieuses.

Selon certains biblistes, ce serait aussi un vendredi qu'Ève et Adam auraient croqué dans la pomme interdite.

Triskaidékaphobie

La triskaidékaphobie (du grec ancien t?e?s?a?de?a treiskaídeka, « treize » et f???? phóbos, « peur ») est la phobie du nombre treize. Elle est souvent considérée comme une superstition.

Elle est reliée au fait qu'il y avait treize personnes autour de la table du dernier repas de Jésus Christ, mais son origine remonte plus probablement au Moyen Âge.

La triskaidékaphobie a peut-être également affecté les Vikings, le dieu Loki étant le treizième dieu de leur mythologie. Ce fut repris plus tard par les chrétiens, désignant Satan comme le treizième ange.

À certains endroits, on ne compte pas de 13 :

* En effet, certains bâtiments n'ont pas de treizième étage, passant du douzième au quatorzième ou utilisant 12a ou 12b à la place de 13.

* Certains grands hôtels passent directement de la chambre numéro 12 à la chambre numéro 14 pour ne pas avoir l'indélicatesse d'y mettre un client qui pourrait être superstitieux. Il en est de même pour les cinémas qui ne possèdent pas non plus de salle numéro 13.

* Au niveau de certaines compagnies aériennes (dont Air France), le chiffre 13 n'est pas utilisé pour la numérotation des sièges en cabine.

* Le compositeur Arnold Schönberg souffrait de cette phobie. Par coïncidence, il est né et mort un treize du mois.

* Le magazine Spirou n'a pas de page 13, remplacée par la page 12bis, afin de tourner en dérision la triskaidékaphobie.

* De nombreuses compétitions (par exemple la Formule 1) n'attribue le numéro 13 à aucun concurrent.

* De même que lors de la construction du pont de l'Øresundsbron où le 13ème bloc de son tunnel a été appelé 12bis. Malgré ça, un accident à quand même eu lieu lors de la pose du bloc au fond de la mer.

On rencontre au Japon une phobie similaire concernant le nombre 4, dont une des lectures (shi) est une homonymie de la mort.

Le mot Triskaidékaphobie est une composition étymologiquement correcte mais assez arbitraire : on peut de même appeler Hexakosioihexekontahexaphobie la peur du nombre de la bête (666), mais dans les pays anglophones, le mot est plutôt employé comme virelangue que pour réellement désigner la notion.

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